Le grisaillement du bois est un phénomène naturel superficiel (sur une profondeur de l’ordre de 0,1 mm), il n’affecte donc aucunement les propriétés mécaniques (résistance, dureté, …) des lames de terrasses mais il se manifeste par un changement de couleur du bois qui devient gris. Tous les bois, même ceux traités (autoclave, thermotraitement, …) subissent ce phénomène. Toutefois la vitesse de grisaillement peut varier en fonction de l’espèce et de son éventuel traitement. En général, il faut considérer qu’après un an d’exposition, si elle n’a pas reçu un traitement de finition, la terrasse acquiert sa couleur grise définitive. En région polluée (zone urbaine), la couleur grise peut être plus foncée en raison d’une concentration accrue en poussières fines dans l’atmosphère. Etant donné que les UV solaires sont à l’origine du grisaillement, l’exposition de la terrasse aura une influence sur la vitesse de décoloration. Une exposition sud engendrera un changement de couleur plus rapide qu’une exposition nord. Selon le même principe, une terrasse partiellement couverte présentera, dans les premières années, une couleur grise hétérogène car le grisaillement de la partie couverte sera beaucoup plus lent. Afin d’éviter l’hétérogénéité de la couleur due à une exposition différente aux UV solaires, il existe des produits, appelés saturateurs, qui, lorsqu’ils sont pigmentés, ne doivent s’appliquer qu’en une ou deux couches et qui confèrent au bois une couleur grise uniforme voire une autre couleur tout aussi homogène. L’application d’une solution (15 à 30 %) de produits oxydants tels l’eau de Javel, l’eau oxygénée, … provoquera également le grisaillement du bois mais il présente l’inconvénient d’être plus nocifs pour l’environnement que les saturateurs.
Pour retrouver une couleur qui se rapproche de la couleur d’origine du bois, il existe sur le marché des produits, appelés dégriseurs. Une autre méthode est d’avoir recours au ponçage. Il s’agit d’une opération difficile et délicate, ainsi est-il préférable de faire appel à un professionnel pour l’effectuer. L’efficacité de ces deux méthodes ne sera que temporaire si le bois ne reçoit pas un traitement de finition suite à l’application d’un dégriseur ou du ponçage. L’application dès la pose d’un produit de finition, destiné à conserver la couleur originelle du bois, est possible. Cependant, la résistance à l’usure de la majorité de ces finitions est faible et rapidement, un ponçage léger et une ré-application de la finition s’avérera nécessaire avec une périodicité qui dépendra du type de finition, de l’intensité d’occupation de la terrasse et de son exposition.
Parmi les principales finitions possibles, on retrouve les huiles, les lasures (C2 ou C3) – non filmogènes ou semi filmogènes et les produit stop-coat (CTOP) plus filmogènes en raison de leur contenu plus chargé en résine. La périodicité d’entretien, dans le meilleurdes cas, oscille respectivement de 1 à 5 ans. Cependant, même avec quatre couches de finition, il n’est pas rare qu’il faille retraiter plus fréquemment non sans un ponçage préalable ! Le plus simple est sans doute de la laisser grisailler !Il faut également préciser que ces finitions n’agissent en général pas en tant que produits de préservation. Elles ne protégeront donc pas le bois contre d’éventuelles attaques cryptogamiques (champignons) voire d’insectes.Le choix d’un bois durable (classe de durabilité comprise entre 1 et 3, ces classes allant de 1 à 5, 1 étant la plus durable, c’est-à-dire la plus résistante aux attaques de champignons et insectes), une pose adaptée, un nettoyage périodique suffisent pour pouvoir profiter pleinement de sa terrasse.
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